Axe 1. Concepts et théories

Responsables : Jenny Boucard et Hervé Ferrière

L’axe 1 concerne l’analyse historique des idées scientifiques à partir d’une diversité de formalismes, modèles, concepts, théories, représentations, disciplines et systèmes de pensée. Il propose l’étude des processus de transformations des concepts et des théories scientifiques selon des échelles de temps (mémoriel, politique, historique) et d’espaces (géographiques, disciplinaires, sociaux). Concepts et théories sont formulés, lus, transformés par des pratiques et des discours portés par des acteurs, ancrés dans des organisations collectives, intellectuelles, institutionnelles, politiques. Nous couplons l’étude des acteurs à celle des concepts en prenant en compte les ancrages historiques et sociaux.

 

1) Émergences et rencontres entre domaines scientifiques et techniques



A. Histoire des matériaux et épistémologie de la matière depuis le XVIIIe siècle

Description plus détaillée du programme

Responsable : Pierre Teissier

Participant·e·s : Philippe Martin, Axel Petit, Pierre Teissier.

Ce programme de recherche explore différents régimes de production de savoirs en lien avec l'étude de la matière et l'utilisation de matériaux depuis le dix-huitième siècle. Sont actuellement choisis comme points d'entrée des disciplines (chimie, chimie du solide, électrochimie), des lieux (laboratoire, industrie) et des objets (engrais, ions, matériaux). Le programme est structuré par un intérêt commun pour l'articulation entre la matérialité des savoirs (objets, instruments, méthodes, etc.), la forme des représentations (modèles, discours, mémoires, etc.) et l'organisation sociale des groupes impliqués (universités, industries, etc.).

Philippe Martin contribue au projet collectif De Kuhlmann à Pechiney Ugine Kuhlmann (1825-1982). Hébergé par l'Institut d'histoire de l'aluminium (IHA), ce projet s'appuyant sur le recensement et l'étude d'archives inédites interroge les enjeux entre histoire, mémoire et patrimoine de l'industrie chimique française à l'époque contemporaine.


B. La notion d'ordre en sciences, philosophie et art, 1770-1930

Description plus détaillée du programme.

Responsables du programme : Jenny Boucard et Christophe Eckes (Archives Henri Poincaré, Nancy)

Participant·e·s : Agnès Brard, Charles Braverman (AHP, Nancy), Frédéric Brechenmacher (École polytechnique), Catherine Goldstein (IMJ-PRG, CNRS), Jules-Henri Greber (AHP, Nancy), Valéry Malécot (Institut de Recherches en Horticulture et Semences, Angers),  Cristiana Pavie (CFV & CRHIO), Pierre Teissier, Estelle Thibault (Institut Parisien de Recherche Architecture, Urbanistique et Société), Stéphane Tirard

L'objectif de ce programme est d'étudier un paysage intellectuel et scientifique, constitué de mathématiciens, savants, philosophes et ornemanistes qui, au cours du XIXe siècle, accordent un rôle central et unificateur à la notion d'ordre dans leurs discours sur les sciences ou les arts et de comprendre comment ces discours se reflètent dans leurs pratiques scientifiques ou artistiques dans diverses branches des savoirs (art ornemental, botanique, cristallographie, chimie, mathématiques...).


C. Concepts et sciences géologiques. Situations et conditions d'émergence

Responsable : Pierre Savaton

Participant·e·s : Françoise Dreyer, Marie Itoiz, Philippe Le Vigouroux, Pascal Rétif, Pierre Savaton

Thèse en cours :
  • Marie Itoiz (GHDSO, Paris Sud), De la pétrographie microscopique à la pétrologie : la naissance d'une pratique et sa contribution à l'édification d'une discipline (1830-1914) (Co-direction : Renaud d'Enfert, Pierre Savaton)

Thèses récemment soutenues :
  • Pascal Rétif (2017), De la cartographie dans l'histoire de la géologie des granites (Co-direction : Stéphane Tirard, Pierre Savaton)
  • Françoise Dreyer (2017), La controverse sur la limite entre les terrains crétacés et les terrains tertiaires au XIXème siècle (Co-direction : Stéphane Tirard, Gabriel Gohau)
  • Philippe Le Vigouroux (2018), La théorie de Wegener sur la dérive des continents en France jusqu'en 1950 : critiques, soutiens, oubli (Co-direction : Stéphane Tirard, Gabriel Gohau)

Si les discours sur les objets et les phénomènes du monde minéral remontent à l'Antiquité, l'émergence d'une science géologique en revanche n'est guère antérieure à la fin du XVIIIe siècle. Le discours sur les objets, les phénomènes et leur histoire, qui apparaît alors au croisement entre héritages et influences des théories de la Terre, empirisme cartographique et approche expérimentale, s'étoffe et se spécialise rapidement au cours du XIXe siècle, avant de connaître une transformation majeure, voire paradigmatique à la fin des années 1960. En 250 ans d'histoire cette science nous offre bien des moments, bien des situations pour interroger les conditions de l'émergence d'un discours scientifique nouveau, qu'il s'agisse de la cartographie géologique (P. Savaton ; P. Rétif), de la découpe paléontologique du temps (F. Dreyer), de la classification pétrogénétique des roches (M. Itoiz), de la mobilité des continents ou de la formation des océans (P. Le Vigouroux ; P. Savaton).



D. Théorie des nombres et algèbre au XIXe siècle : analogies, transferts, représentations

Description plus détaillée du programme.

Responsable du programme : Jenny Boucard

Participant·e·s : Jenny Boucard, Anne Boyé.

L'objectif de ce programme est d'analyser certaines dynamiques et pratiques arithmétiques du XIXe siècle en considérant à la fois l'organisation humaine et matérielle de la recherche, ainsi que les différentes représentations disciplinaires mobilisées par les acteurs eux-mêmes, sans nous appuyer sur des objets ou catégories apparus a posteriori. Nous nous attachons à nous placer dans des contextes variés afin d'apporter des éclairages complémentaires sur l'histoire de la théorie des nombres : Théorie des nombres et nombres imaginaires ; Presse intermédiaire et théorie des nombres ; Pratiques arithmétiques de Sophie Germain et Victor-Amédée Lebesgue.

Contact : jenny.boucard@univ-nantes.fr


E. Histoire des jeux et de leurs théories mathématiques

Responsable : Lisa Rougetet

Description plus détaillée du programme

L’idée principale de ce programme est de mener une réflexion sur la place que peut occuper le jeu dans une démarche scientifique ; comment les jeux et leur analyse ont-ils introduit de nouveaux concepts et posé de nouveaux problèmes ? Comment ont-ils permis la modélisation de situations simples pour ensuite développer des théories plus complexes ? Le jeu possède en effet ces atouts de se développer au sein de règles précises ; il a fait l’objet de tentatives de mises au point de stratégies gagnantes s’appuyant sur des démarches mathématiques singulières, permettant de les enrichir en retour, mais a également servi de modèle dans la compréhension de phénomènes appartenant à d’autres champs disciplinaires. Ces questionnements autour de l’utilisation des jeux dans une théorie scientifique, à la fois en tant qu’objet ou qu’outil, s'articulent ainsi à la frontière de plusieurs disciplines (théorie des jeux en économie, histoire des mathématiques récréatives, ethnomathématique, informatique), et interroger l’histoire permet de faire apparaître et d'analyser la fécondité des interactions entre le jeu et les pratiques scientifiques.


F. Histoire des théories scientifiques de la musique

Responsables : Stéphane Le Gars et Guy Boistel

Ce programme s'attache à étudier les rapports entre théories scientifiques et théories musicales, en lien avec une recherche sur la nature des instruments de musique et/ou de science. Il cherche à préciser, dans une perspective arts/sciences, les notions d'harmonie, de complexité ou d'ordre.

Description plus détaillée du programme



G. Histoire des Sciences et techniques de la mer et du littoral aux XIXe et XXe : La poursuite de la Conquista et la violente fabrique de l'environnement marin

Responsable : Hervé Ferrière

Au XIXe siècle, se constitue, s'institutionnalise et s'internationalise ce que les naturalistes commencent à appeler entre 1876 et 1883 l'Océanographie (un terme auquel on préférera l'expression parfois controversée de « sciences et techniques de la mer » ou STM). Depuis 1945, l'histoire des STM coïncident plus que jamais avec idéologie du développement économique, productivisme et extractivisme, intérêts géostratégiques et militaires, recherche et exploitation de sources d'énergie, de matières premières et de « bioressources ». Quant aux pollutions aquatiques, malgré les travaux des médecins, des chimistes et des naturalistes dès les années 1860, malgré les réglementations nationales (parfois multiséculaires et qui augmentent considérablement dès les années 1850), malgré la première conférence internationale sur la pollution des eaux navigables en 1926, elles ne font qu'exploser. Elles illustrent a contrario l'impossibilité de nos sociétés d'enrayer la Conquista, et la violente fabrique de notre environnement anthropisé.

Description plus détaillée du programme


H. Les limites du vivant et les théories de l'évolution

Cf Thème 4) La question des limites


 

2) Étude des matériaux inertes et (sujets) vivants, entre nature, artefacts matériels et idéels


A. Histoire du végétal

Le Centre François Viète est le partenaire principal du programme : Histoire du végétal porté par TEMOS, Université d'Angers.

Responsable : Cristiana Pavie (MCF, TEMOS, Angers, associée au CFV)

Participant·e·s : Céline Briée, Sophie Jourdin, Anne-Elisabeth Le Boulc'h, Cristiana Pavie, Stéphane Tirard

Thèse soutenue en 2017
- Anne-Elisabeth Le Boulc'h (CFV Nantes), Histoire de la greffe végétale aux XIXe et XXe siècles   (Co-direction : Cristiana Pavie et Stéphane Tirard)

Thèse en cours
- Fabrice Roux, L'écologie de la végétation de 1890 à 1960 : convergences épistémologiques avec la sociologie (co-direction : Stéphane Tirard et Pascal Acot)


Contexte :
Ce programme consiste en une approche historique du végétal cultivé dans ses dimensions sociales, culturelles et scientifiques. Pour sa partie en lien avec le CFV ce programme de recherche vise à explorer l'histoire des cultures spécialisées (horticulture, arboriculture, viticulture, plantes médicinales, floriculture, maraîchage, semences), en prenant en compte les particularités de ces domaines économiques par rapport à l'agriculture, particulièrement sous les aspects scientifiques et techniques de la production dans leurs relations avec la recherche dans les sciences du végétal.

Le partenariat TEMOS-CFV est essentiel dans le développement de l'interdisciplinarité SHS/sciences de la vie sur le végétal. Il est inscrit dans le programme quinquennal du TEMOS.


B. Histoire des matériaux et épistémologie de la matière depuis le XVIIIe siècle

Cf Thème 1) Émergences et rencontres entre domaines scientifiques et techniques

C. La notion d'ordre en sciences, philosophie et art au XIXe siècle

Cf Thème 1) Émergences et rencontres entre domaines scientifiques et techniques

3) Représentations des espaces et des environnements


A. L'astronomie, la mer et les marins (XVIIIe-XXe siècles)

Participant•e•s : Guy Boistel, Olivier Sauzereau, Fernando B. Figueiredo (Université de Coïmbra, Portugal), Nicolas Pouvreau (SHOM, Brest)

Ce programme est centrée sur l'étude du développement des tables et des éphémérides astronomiques à vocation nautique. La poursuite des travaux sur l’évolution des observatoires navals  nous amène à réfléchir autour de l’émergence et le développement de nouveaux champs disciplinaires qui leur sont liés (océanographie et géophysique en particulier) ; ainsi qu’à poursuivre notre exploration originale des liens entre théorie et pratique(s) de l’astronomie dans les écoles d’hydrographie (pour l’enseignement maritime et le service de l’heure au XIXe siècle).
Un travail de rapprochement et de comparaison internationale est en cours entre les éphémérides françaises et portugaises, dans le cadre du projet ANR Bureau des longitudes notamment, mais aussi dans un cadre plus microhistorique.

Enfin, le travail en cours en collaboration avec le SHOM (via Nicolas Pouvreau notamment)  s’insère dans un projet concernant l’exploitation des archives (numérisation des archives du SHOM) et la valorisation des fonds inexploités des archives de la Marine concernant le Service hydrographique (archives et plans écrites concernant les instruments de mesure, marégraphes, et chronomètres de marine notamment). L’hydrographie y est regardée comme discipline structurante d’Institutions méconnues comme le Service hydrographique  et le Dépôt des Cartes et Plans.

Publications récentes en lien avec le projet



B. Géographie et cartographie antique : une histoire des savoirs et de leur représentation

Responsable : Delphine Acolat

Dans l'Antiquité, la géographie désignait la connaissance de la Terre et celle des éléments naturels et anthropiques à la surface du globe. Ainsi, la connaissance des climats,  des mers et océans dans leur rapport avec les terres,  de la sismicité, et du volcanisme font-ils partie des sciences de la Terre que l'on peut étudier non seulement à travers les sources littéraires qui nous sont parvenues depuis l'Antiquité, mais aussi à travers l'héritage cartographique de la géographie et de la chorographie antique dans les sources médiévales.

C. Concepts et sciences géologiques. Situations et conditions d'émergence

Cf Thème 1) Émergences et rencontres entre domaines scientifiques et techniques
 

4) La question des limites


A. ATLANTYS : « Penser la fin du monde : imaginaire et expérience de la catastrophe »

Description plus détaillée du programme.

Ce programme rentre dans le cadre des Paris scientifiques de la Région Pays-de-la-Loire.


Responsable du programme : Frédéric Le Blay.
Contact : atlantys@univ-nantes.fr.


Participant·e·s du CFV : Delphine Acolat, Frédéric Le Blay, Pierre Savaton, Stéphane Tirard

Participant·e·s et partenaires sociaux principaux hors CFV : Centre de Recherches en Archéologie, Archéosciences, Histoire (UMR 6566-CReAAH), CNRS-Ministère de la Culture-Universités du Maine, Nantes, Rennes 1&2 ; Espaces et Sociétés (UMR 6590-ESO), CNRS-Universités de Nantes-Angers-Maine-Caen-Rennes ;
Littoral, Environnement, Télédétection, Géomatique (UMR 6554 LETG-Géolittomer), CNRS-Universités de Nantes-Brest-Caen-Rennes ; Laboratoire de Psychologie des Pays de la Loire (LPPL, EA 4638), Universités d'Angers et de Nantes ; Department of Science and Technology Studies, University College, London (Royaume-Uni) ; Department of English, Simon Fraser University, British Columbia (Canada) ; Department of Geography and Planning / Big History Institute, Macquarie University-Sydney (Australia) ; Faculté des Lettres et Sciences humaines, Université de Niigata, Japon ; Fukushima National College of Technology, Japon ; Center for Digital Studies, Université Ajou, Corée.

L'objectif de ce programme interdisciplinaire et international est d'étudier de manière analytique et critique les fondements et les ressorts de l'imaginaire de la mort de l'humanité ou de la fin du monde, en mettant en relation différentes questions comme la relation des populations avec leur environnement naturel, leur réaction face aux désastres ou catastrophes de grande ampleur qui émaillent leur histoire, l'expression et les représentations de l'angoisse de la disparition collective, les comportements ou réponses des sociétés humaines face à cette angoisse ainsi que les points de convergence ou de conflit entre croyances irrationnelles, conceptions religieuses et discours scientifique.

Publications récentes du programme ATLANTYS

F. Le Blay (ed.), 2018, A Universal Imagination of the End of the World? Volume I, Cambridge Scholars Publishing, Newcastle-upon-Tyne.

F. Le Blay (dir.), 2019, La fin du monde, de la théorie à l’expérience vécue, Cahiers François Viète, sér. III, vol. 7.

É. Chauveau, A. Creach, R. Compatangelo-Soussignan (dir.), 2019, L’expérience de la catastrophe. Perspectives historiques et géographiques, Norois (Environnement-Aménagement-Société), vol. 251, n°2.

 

B. Les limites du vivant et les théories de l'évolution

Responsable : Stéphane Tirard (CFV Nantes)

Participant·e·s : C. Batut-Hourquebie, L. Péton, F. Roux, S. Tirard 

Il s'agit de mener une réflexion historique et épistémologique sur des domaines variés de la biologie qui ont en commun de mettre en jeu les limites du vivant : questions relatives à la définition du vivant, aux origines de la vie, à la vie dans les milieux extrêmes, à la vie latente...


Description plus détaillée du programme


C. Concepts et sciences géologiques. Situations et conditions d'émergence

Cf Thème 1) Émergences et rencontres entre domaines scientifiques et techniques

 

5) Circulation, transmission et diffusion des savoirs scientifiques et techniques


A. La science qui se fait et la science qui s'enseigne

Responsable : Pierre Savaton

Participant·e·s : Jenny Boucard, Agnès Brard, Carène Guillet, Colette Le Lay, Philippe Le Vigouroux

L'étude des conditions historiques de construction des disciplines scolaires scientifiques (mathématiques, sciences physiques et chimiques, sciences naturelles) ne peut faire l'économie de l'analyse de l'évolution des rapports entre la science qui se construit et se pratique et la science qui s'enseigne dans le supérieur, le secondaire et le primaire. Ce programme entend mettre l'accent sur les conditions des transferts et des transformations en interrogeant notamment les textes et instructions officielles -- règlementant les institutions, les plans d'études, la formation et le recrutement des professeurs, les ouvrages scolaires et universitaires, les traces des pratiques scolaires (cahiers d'inventaires des matériels, instruments scientifiques scolaires, productions scolaires), les réseaux de sociabilité savante, les discours sur l'enseignement d'acteurs de la science. L'approche résolument historique et épistémologique entend discuter de la nature des sciences proposées à l'enseignement.

B. Les savoirs et leur transmission dans le cadre scolaire et universitaire de la première modernité (XVIe-XVIIe s.)

Responsable : Jean-Luc Le Cam

De la Renaissance au « changement de paradigme » du XVIIe siècle, la première modernité voit un bouleversement du contenu des connaissances et des méthodes transmises dans le cadre scolaire. Il repose sur un retour aux sources antiques mais aussi sur des innovations méthodologiques et une certaine capacité d’amalgame des observations récentes avec ce patrimoine ancien. Il importe d’en reconstituer la pratique réelle au-delà des normes et des manuels, ce qui revient également à faire l’archéologie du bagage intellectuel et de l’outillage mental des protagonistes de la « révolution scientifique ».
Ce programme peut accueillir toute recherche sur l’enseignement scolaire supérieur ou universitaire européen de cette période. Nous nous concentrons pour notre part sur l’aire culturelle de l’Allemagne luthérienne.

Description plus détaillée du programme


C. Histoire des jeux et de leurs théories mathématiques

Cf Thème 1) Émergences et rencontres entre domaines scientifiques et techniques

 
Mis à jour le 03 mai 2023.